Dakar 2022

Merci et un grand Big Up à Vincent et Christian pour avoir porté les couleurs ADE sur le Paris Dakar 2022

Vincent Tourneur, pilote paraplégique et Christian Lambert, son co-pilote ont porté haut les couleurs d’ADE en se classant 79eme du classement catégorie Classic sur le Paris-Dakar 2022. Tous les membres d’ADE s’unissent à nous pour une haie d’honneur à ces deux pilotes pour leur courage et leur volonté …

Ci-dessous l’article de présentation de leurs interview sur le site du Dakar:

« Prouver que malgré le handicap, on peut repousser les limites »

Vincent Tourneur

Christian Lambert

Vincent Tourneur est une figure de l’Historique. Il est aussi l’un des rares licenciés international paraplégique de la discipline. Ancien professionnel de la voile des années 70, sa vie bascule en 2003 suite à un accident professionnel. Il refuse que son destin ne se résume à « trois boutons » et participe en rallye historique et sur circuit aux plus grandes courses au monde. Toujours avec des véhicules chargés d’histoire tel sa Porsche Speedster 356 1500S 1954 de James Dean avec laquelle il a récolté la plupart de ses victoires. Cinq fois au départ des 1000 Miglia où il reste l’un des meilleurs étrangers et premier français le mieux classé. Le Mans, le Tour Auto, Spa, Monza, celui qui baptise « Sans les jambes » chacune de ses autos de course comme le veut la tradition revendique trente-deux départs de Grand-Prix. Il rencontre fortuitement dans sa région Christian Lambert, une légende du Dakar, ancien membre de la cellule Ralliart de Mitsubishi. Le Dakar, Vincent l’a vu arriver au Sénégal à plusieurs reprises étant jeune où il a vécu. Lorsqu’il découvre la première édition du Dakar Classic, il se tourne vers celui qui possède plus de vingt-cinq Dakar à son actif, la plupart en assistance en course. Dans un coin de son atelier, Christian Lambert possède deux anciens prototypes officiels Mitsubishi. Un ex Fontenay et un autre des frères Marreau. C’est au volant du premier qui a participé aux Dakar 1989, 1990 et 1993 et aux couleurs des trois sponsors principaux de l’époque que cet équipage compte faire revivre la légende de Ralliart. L’épouse du pilote, ses deux enfants et son médecin suivront l’équipage en assistance.

V.T. : « Je veux montrer qu’un handicapé peut passer la ligne d’arrivée. Prouver que malgré le handicap, on peut repousser les limites. Mon copilote Christian Lambert est un peu une légende du Dakar. Il a pris part à plus de vingt-cinq éditions, il a travaillé chez Ralliart dans les grandes années et si je fais le Dakar Classic, c’est parce que je l’ai à mes côtés. En tant que pilote handicapé, je ne peux pas sortir de l’auto en cas de nécessité, donc il faut pouvoir compter sur un copilote d’expérience. Nous serons aussi suivi en assistance par mon épouse, mes deux enfants et le docteur Patrick Asquinazi à qui je dois tout ce que je vis aujourd’hui. Sans lui, ma vie se résumerait à trois boutons. Un vert, un rouge et un jaune. Il me suis au cas où j’aurais une petit faiblesse afin de ne pas gêner les autres. Ce que je redoute le plus, c’est la durée de l’épreuve. Car même si j’ai plus de deux cent mille kilomètres de raid au compteur en HDJ 80, ce ne sera pas pareil. A mon niveau, s’engager en moderne ne serait pas raisonnable. A 65 ans, je n’ai plus la condition physique. Par contre, en Classic, faire revivre de belles mécaniques et les utiliser tel qu’elles ont été pensées m’a immédiatement séduit. Avant, il n’y avait pas la possibilité de sortir ces vraies voitures et de les utiliser au Dakar. Notre Pajero était à l’arrêt depuis une quinzaine d’années. Jean-Pierre Fontenay était aux larmes de savoir qu’on avait restauré sa voiture. »

C.L. : « L’idée du Dakar Classic est venue de Vincent qui est passé me voir en me demandant si j’étais intéressé et si je pouvais trouver une voiture. J’avais deux Pajero dans le parc à l’abandon. Un ex Fontenay et un ex frères Marreau que j’avais racheté dans les années 90. Au départ, on devait le faire tous les deux tranquille, puis lui s’est embringué avec le chef Jean-Paul Lacombe qui s’est dit lui aussi partant. J’ai donc refait les deux Pajero, et un autre de ses amis est venu se greffer avec un troisième proto authentique Ralliart ! C’est à partir de là que je leur ai dit qu’il fallait quand même être sérieux, que ce n’était plus de la balade et qu’il fallait monter l’assistance avec un camion. Finalement, on accueille deux autres autos, cinq au total. Notre Pajero est ce que l’on appelle un « caisse fibre », le T2 officiel Ralliart de Fontenay 7e du Dakar 1989. Il n’est pas refait à l’identique de cette année-là car à l’époque il était équipé d’un deux litres turbo Galant. En 1997, quand la réglementation a changé et que le turbo n’était plus accepté, c’est un moteur V6 3,5L qui a été installé et c’est dans cette version que j’avais récupéré le proto. J’ai un petit peu l’expérience de la régularité, mais ma génération, nous ne sommes pas habitué à la tablette numérique. Mais le vrai défi, c’est de le faire avec Vincent qui est super motivé. Je veux l’aider à arriver au bout de ce rallye. »

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